Le Fil Rouge, céramique contemporaine
JE N’AIME PAS
parler de mon travail, il dit déjà...
Mon univers est franc et abrupt. Ma manière d’aborder la forme ou la couleur est directe.
On est comme ça chez les timides, on fait le mur...
Chaque pièce de mon travail est peut-être une photographie plastique de ce qui se passe
en moi et autour de moi à un moment précis.
Drôle d’analyse...
Un point de convergence entre mes envies, mes instincts, mes idées, mes sentiments
et mon environnement, l’actualité, la musique ou le silence, ce qu’il se passe autour de moi.
La convergence des luttes...
C’est le témoignage d’une aventure, une mise à nu, une histoire que je n’avais pas soupçonnée connaître, un hasard qui ne l’est finalement pas.
C’est un millier d’autres choses...
Je cherche sans savoir trop quoi, j’aime sans savoir pourquoi...
Je fais, c’est tout.
NICOLAS ROSCIA
Pour l’exposition Foire-fouille, Quentin Marais propose une installation rassemblant ses deux explorations céramiques : sculpture et art de la table. En juxtaposant ses deux préoccupations,
il continue à questionner son rapport à l’objet, sa construction, sa manipulation, sa face visible matérielle et son sens caché immatériel.
Il montre ainsi que l’argile n’a de limite que par l’utilité ou l’inutilité qu’on lui détermine et
que la fonctionnalité d’un objet n’est, peut-être, qu’une question de point de vue.
« Réjean Peytavin a mis en place, depuis quelques années, une pratique du détournement poétique d’objets qu’il installe dans ce qu’il aime appeler un « confort décalé ». Mais de quel décalage s’agit-il ? Non pas une résis- tance à la sacro-sainte fonctionnalité de l’objet mais plutôt une exploration matérielle des liens entre la forme, sa fabrique et ses usages. Pour cela, les protocoles de fabrication prennent toute leur importance, avec pour mode opératoire privilégié la technique du moulage. »
Pascal ROUSSEAU, extrait du texte «Modelages, le design matriciel», juin 2018
« Les séries réalisées en porcelaine reflètent les différents regards que Peter Briggs porte sur le monde: son goût pour les matières, les textures des choses, les contrastes, les détails, les subtilités colorées. Chaque pièce demande une attention particulière, doit être regardée sur toutes ses faces, sous différents éclairages pour livrer toute sa magie. »
BLANDINE CHAVANNE Conservatrice générale du Patrimoine,
extrait du texte «Le monde fabriqué par Peter Briggs», avril 2019
© Le Fil Rouge – 2020